Durabilité environnementale : l'empreinte des aliments du porc

Publié le 12 juillet 2021

Durabilité environnementale : l'empreinte des aliments du porc

Hendrix Genetics place la barre encore plus haut en durabilité économique, sociale et environnementale. Outre les avantages des progrès génétiques pour la durabilité environnementale, il existe d'autres domaines d'intérêt pour réduire l'empreinte de l'industrie. L'introduction de la conversion alimentaire durable est essentielle, en plus du recours aux alimentations et ingrédients alternatifs permettant de réduire les émissions. Tout cela contribuera à résoudre le conflit nourriture-aliments-combustible et l'impact environnemental de notre secteur.

La production porcine fait face aux préoccupations des consommateurs soucieux de l'impact environnemental de son système de production actuel. L'utilisation et les impacts sur les sols, l'air, l'eau et les émissions de gaz à effet de serre constituent ensemble l'empreinte environnementale de la production porcine. Les principaux défis qu'affronte le secteur de la production porcine sont la nécessité de satisfaire la demande croissante de viande de porc, réduire l'impact de la production porcine sur l'environnement, se plier à des normes de bien-être animal plus strictes, tout en garantissant la rentabilité du secteur. Dans cet article, nous allons mettre l'accent sur la manière d'améliorer la durabilité environnementale de la production porcine.

L'intensification réduit l'empreinte

Des recherches menées aux États-Unis montrent une claire tendance à la baisse de l'empreinte de la production porcine. À l'aide d'évaluations du cycle de vie de la chaîne de production porcine et de modélisations de la production porcine de 1960 à 2015, la recherche montre clairement une réduction de l'impact environnemental par kg/livre de porc produit. En moyenne, les indicateurs pondérés de la production sont en baisse dans les quatre catégories de la période d'évaluation. La plus grosse baisse fut observée dans l'utilisation des sols (75,9 %), suivie de l'utilisation de l'eau (25,1 %), le potentiel de réchauffement climatique (7,7 %), et enfin, l'utilisation de l'énergie (7,0 %). La recherche conclut que, du fait de l'intensification de la production porcine, son empreinte a diminué considérablement au cours des dernières décennies.

Les aliments sont la clé

On estime que la production de 1 kg/2,2 livres de porc implique l'équivalent de 7,2 kg/15,9 livres d'émissions de CO2. Presque la moitié de cette quantité provient des aliments. L'autre moitié provient du changement de l'utilisation des sols, du changement de la biomasse et du carbone du sol, et des processus agricoles (engrais, fumier et machinerie agricole). Le reste, environ 15 %, provient du transport, de la transformation, du conditionnement et de la vente au détail. Il est donc clair que pour réduire l'empreinte de la production porcine, il faut se concentrer sur les aliments. Cela aurait aussi un impact du point de vue de la conversion alimentaire et de l'utilisation des sols, c'est-à-dire, si les animaux sont plus efficients, moins d'intrants sont nécessaires. En outre, si les aliments peuvent être obtenus de voies alternatives, telles que les flux de déchets d'aliments ou de combustible, cela pourrait également avoir un impact sur l'utilisation des sols. La conversion alimentaire a toujours été la priorité des objectifs d'élevage depuis de nombreuses années, et on a fait des progrès considérables. Le procédé d'une meilleure conversion alimentaire est loin d'être terminé.

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Les porcs font partie de la solution

Dans un système alimentaire circulaire, nous voulons produire suffisamment d'aliments pour la population mondiale, tout en tenant compte de la capacité de support de notre planète. Pour y parvenir, il faut optimiser toute la biomasse. Nous pouvons éviter les pertes de biomasse en utilisant des résidus d'une chaîne comme matières premières d'une autre chaîne (système circulaire). Dans un tel système, l'idée consiste à réutiliser les produits résiduels dans la mesure du possible, en les convertissant en aliments pour animaux de grande valeur ou en engrais, par exemple. Les porcs sont omnivores et peuvent convertir de nombreuses formes de produits résiduels en viande et fumier. Dans un système circulaire idéal, la production, et donc le bétail, doivent être le résultat d'une transformation optimale des produits résiduels disponibles, et la somme de tous les produits doit satisfaire les besoins nutritionnels de l'homme.

Conversion alimentaire durable

Le programme de sélection Hypor a pour but de fournir des animaux indépendants. Des animaux qui vivent des vies productives et diminuent l'empreinte environnementale en réduisant les « déchets ». Des animaux qui surmontent les défis des maladies, qui réduisent les taux de mortalité et améliorent l'efficacité. Des animaux plus efficients ont un impact positif sur l'utilisation des sols parce qu'ils mangent moins, tout simplement (ils ont besoin de moins d'intrants).
À l'avenir, les porcs devront s'adapter convenablement à des alimentations différentes en termes d'ingrédients, de profils de substances nutritives et de qualité. Calculer les taux de conversion alimentaire d'une manière complètement différente, en utilisant des facteurs tels que la qualité de l'alimentation, la composition du fumier et le pourcentage de pertes de porcs du début à la fin, contribuera à la discussion de ce qu'est vraiment une conversion alimentaire durable.

Dans notre programme de sélection Hypor, nous travaillons sur les points suivants pour réduire l'empreinte de la production porcine : 1) l'efficacité alimentaire, ou à l'avenir, la conversion durable ; la capacité d'adaptation à des ingrédients d'aliments différents qui produisent moins d'émissions de gaz à effet de serre. Et 2) la survie ; chaque porc qui parvient à l'abattoir est une utilisation efficace des aliments et de leurs ingrédients. Les taux de mortalité dans toutes les étapes de production doivent être minimisés, en particulier dans l'étape des porcs charcutiers, où la perte d'aliments consommés est la plus élevée. En d'autres mots, nous élevons des porcs durables qui s'adaptent facilement à un système alimentaire circulaire.

Sélection porcine durable

En fin de compte, ces trois axes menant à la durabilité doivent être abordés pour que le secteur porcin soit aussi durable que possible. Hendrix Genetics souhaite ouvrir la voie à une industrie porcine plus durable sur le plan environnemental. La durabilité environnementale est importante pour perpétuer le succès du secteur porcin et elle améliorera aussi l'acceptation sociale de notre secteur. Nos objectifs de durabilité économique, sociale et environnementale dans le cadre du programme de sélection Hypor font partie de notre contribution à une sélection plus performante aujourd'hui pour une meilleure vie demain.

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